Commerce


Dans l'antiquité, il était difficile de se faire une place dans le grand commerce: pour cela il fallait être riche. Même pour intégrer un petit commerce, il fallait tout de même avoir un minimum de revenu. Pourtant, ces métiers avaient mauvaise réputation auprès des Romains car il était mal vu à Rome qu'un citoyen travaille, surtout de ses mains ( il y avait des esclaves pour cela ).

Droit du commerce

Le jus commercii était le droit de propriété qui était reconnu et protégé par l'Etat. Ce droit permettait au citoyen de prêter à usure. A l'origine, le créancier ( personne à qui on doit de l'argent ) , pouvait se saisir de la personne  insolvable ( qui ne peut pas payer ses dettes ) et en faire son esclave. Plusieurs lois, notamment en -326 et -387, permirent d'assouplir ce régime rigoureux et de garantir au citoyen le respect de la liberté.

              Sous la république, l'état Romain réglemente sérieusement le commerce. Le jus commercii est un privilège du citoyen, mais il y a des aménagements pour les autres latins et les étrangers. Le commerce maritime est monopolisé par les chevaliers, car il est interdit aux sénateurs. Et des commerçants fondent des associations qui les regroupent par métiers ( = corporations ).


Les boutiques

A Rome,boutiques et échoppes (petites boutiques) bordaient les rues étroites. La nuit, les commerçants protégeaient leurs biens derrière d'épais volets en bois. Les murs étaient recouverts d'enseignes et de réclames. Alors que certains portaient eux-même leurs marchandises,d'autres utilisaient un âne.  Les boutiques étaient souvent situées dans les rues portant le nom d'une profession particulière, telles la rue aux verriers ou la rue aux tanneurs.

A Rome, les boutiques ouvraient tôt le matin et fermaient à midi. Elles rouvraient dans l'après-midi jusqu'au crépuscule. Certains artisans travaillaient dans leur arrière-boutique et vendaient leurs produits dans la boutique elle-même. Les maisons comportaient au rez-de-chaussée une ou plusieurs boutiques que le propriétaire mettait en location. Chaque boutique se composait d'une pièce unique donnant sur la rue par une grande baie, fermée, la nuit, par des volets. Une table de maçonnerie servait à l'étalage. L'aménagement était complété par des rayonnages et des tréteaux.
Les boutiques étaient signalées par des enseignes illustrées.


les marchandises


Les marchandises vendues pendant l'Antiquité étaient assez similaires à celles d'aujourd'hui. Le transport des marchandises était facilité par les routes construites par l'armée. Les chariots étaient tirés par des mules et des boeufs, les marchandises les plus lourdes si possible par bateau. Sur les rivières, les marchandises étaient dans des péniches tirées par des boeufs, et sur la mer, elles voyageaient dans des navires de commerce.

Les mesures

Il existait des mesures réglementaires.

Pour les liquides, les mesures principales sont :
        - le sextarius, qui équivaut à environ 1/2 litre.
        - le quadrantal, qui équivaut à environ 26 litres (le contenu d'une amphore).

Pour les poids, les mesures principales sont :
        - l'uncia, qui vaut 27 grammes.
        - la libra, qui vaut 327 grammes.

Les modes de paiement

Les romains pratiquèrent longtemps le troc (échange d'une marchandise contre une autre). La première monnaie est de l'airain moulé, puis frappé: c'est l'aes. L'or qui était frappé exceptionnellement au IIIe siècle avant J.-C. devient monnaie courante à partir de Jules César. Comme monnaie, on se sert d'abord de lingots moulés (aes rudes) de poids variable.

 

 Travail de Paul Chevalier, Guillaume Bertinchant et Maxime Uzan